Conseils pour réaliser un emprunt immobilier quand on est sénior

Publié par Auch le 30/03/2020

Les revenus en baisse et les risques de santé ont longtemps fermé la porte de l’emprunt immobilier aux plus de 60 ans qui ne représentaient qu’un faible pourcentage des emprunteurs.

En effet,

  • Les ressources au moment de prendre la retraite sont inégales : certains séniors bénéficient de sommes confortables et stables quand d’autres rencontrent une baisse de revenus et quelques difficultés. 
  • Les risques de pathologies plus ou moins graves/chroniques s’installent inexorablement pouvant engendrer de lourdes dépenses de santé. 

Ceci dit, aujourd’hui et c’est tant mieux, les banques acceptent plus facilement les dossiers d’emprunt des seniors car ils représentent une part de marché en constante augmentation. De plus, leur profil peu dépensier disposant souvent d’une certaine épargne les rassure.

Les alternatives à l’emprunt immobilier :

Des alternatives à l’emprunt existent pour réaliser un projet immobilier à plus de 60 ans. 

  • La convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) pour les plus fragiles :

Ce dispositif conventionnel permet l’accès à l’assurance emprunteur et au prêt immobilier aux personnes présentant ou ayant présenté un risque aggravé de santé (handicap, cancer…) sous certaines conditions :

  • Avoir moins de 70 ans à la fin du remboursement du prêt,
  • La part assurée de l'emprunt ne doit pas dépasser le montant de 320 000 €, hors prêt relais.

À noter : le bénéfice de la convention est attribué au cas par cas. Le prêt, accordé après plusieurs examens du dossier (administratif et médical), est en fonction de la solvabilité de chacun.

  • Le nantissement :

Pour réaliser un projet immobilier quand on est sénior, le nantissement est une autre alternative à l'assurance emprunteur, à la caution ou à l'hypothèque, inaccessibles pour certains. 

Il s’agit de donner en gage sa maison ou son appartement à sa banque en contrepartie d'un prêt. La banque et l’emprunteur signent un contrat désignant les créances garanties par le nantissement et la durée. En cas d’impayés, le bien est saisi par la banque qui le vend.

En cas d’épargne conséquente, un prêt immobilier peut être aussi garanti par le nantissement d’un contrat d'assurance-vie, d’un portefeuille d'actions (Plan d’Épargne en Actions ou PEA) ou d’un plan d'épargne salariale si les titres concernés sont cotés. 

À noter : le coût du nantissement est variable d’une banque à l’autre. A la fin du prêt, il faut demander sa levée auprès de l’établissement bancaire.

  • Le prêt hypothécaire :

Il est possible d’obtenir un crédit pour son projet immobilier sous la condition de mise en hypothèque d'un ou plusieurs biens constituant le patrimoine de l'emprunteur de plus de 60 ans. Elle peut être effectuée sur le bien immobilier pour l'achat duquel un crédit est demandé ou sur un autre bien. Le bien hypothéqué doit alors être soldé de tout prêt. En cas d’impayés, la banque peut le saisir et le vendre.

À noter : le montant du crédit hypothécaire est fixé en fonction de la valeur du bien hypothéqué, validé par une expertise immobilière. Concernant la durée du crédit, la seule restriction est que la dernière mensualité ait lieu avant les 90 ans de l'emprunteur.

Alors, un prêt immobilier après 60 ans ? C’est possible ! Avec un pouvoir d’achat non négligeable et des charges familiales allégées, les emprunts des seniors représentent une grosse part de la « silver économie », un attrait non négligeable pour les établissements bancaires qui leur font de plus en plus les yeux doux.

Source : https://www.bonjoursenior.fr/


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